Orsay, LPT (Laboratoire de Physique Théorique) (11/03/09)

, par Admin

Voici la motion (cf. PJ) des membres du Laboratoire de Physique Théorique
d’Orsay ayant choisi de s’exprimer.
Votée avec 33 pour et 2 abstentions.

Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, sommes partie
prenante dans le mouvement actuel de défense du service public d’enseignement
supérieur et de recherche. Le gouvernement tente de donner des réponses très
partielles à nos demandes. Nous ne nous contenterons pas de demi-mesures.

Nous attendons de vraies décisions qui témoignent de façon incontestable de la
prise en compte de nos demandes.

Nous demandons :

- L’annonce d’un plan pluriannuel pour l’emploi incluant dès 2009 le rétablissement de TOUS les
postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

- Un CNRS intégralement rétabli dans son rôle d’opérateur de recherche garantissant la
pluridisciplinarité et l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de
moyens.

- Une révision profonde du mode de fonctionnement de l’ANR (réduction du poids des choix
effectués par l’administration, augmentation relative de la part des appels non thématisés) et un
rééquilibrage entre les budgets de l’ANR et ceux des organismes et des universités, pour la création
de postes statutaires de toutes catégories, et l’augmentation des crédits de base.

- Un véritable soutien au travail de recherche des enseignants-chercheurs, impliquant une décharge
d’enseignement pour TOUS les nouveaux recrutés, une augmentation du nombre de délégations et
de détachements, et en aucun cas la mise en place des chaires mixtes universités/organismes
(préalablement dites d’excellence), qui réduisent le nombre de postes dans les EPST et dont les
mécanismes d’attribution apparaissent opaques et arbitraires.

- La prise en compte de toutes les tâches annexes des enseignants-chercheurs dans leur service
d’enseignement et dans leur évaluation, faite par des pairs.

- Un système d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche qui, comme le
demandaient les Etats Généraux de 2004, permette une évaluation cohérente, par leurs pairs, à la
fois des laboratoires et des personnes, comme le font actuellement le CoNRS (Comité National de
la Recherche Scientifique) et les commissions scientifiques de l’INSERM.

- Le maintien de l’outil privilégié de coopération fructueuse entre universités et organismes que
sont les UMR.

Jusqu’à ce que ces objectifs soient atteints, nous appelons :

- Au boycott de l’AERES, en refusant d’être expert pour l’AERES

- Au boycott de l’évaluation des projets ANR.

- Au boycott des jurys de chaires mixtes universités/organismes

- Au blocage des CA des EPST appelés à entériner les transformations en cours.

33 pour, 2 abstentions.

Signataires (ayant explicitement demandé à figurer sur la liste) : 19

ABADA Asmaa (MCF)

BAGLIO Julien (Doc.)

BONNET Florian (Doc.)

CHARMOUSIS Christos (DR)

CORNU Francoise (DR)

CORRADINI Olindo (Post-doc)

DESCOTES-GENON Sebastien (CR)

EL BEIYAD Mounir (Doc.)

FONTANNAZ Michel

GOUDELIS Andreas (Doc.)

GOUTERAUX Blaise (Doc.)

HAAS Benjamin (Doc.)

JANCOVICI Bernard (PR. Emerite)

LEROY Jean-Pierre (CR)

MICHELI Jacques

PENE Olivier (DR)

SCHEHR Gregory (CR)

SCHIFF Dominique (DR Honoraire)

WALLON Samuel (MCF)