Grenoble, Laboratoire de Spectrométrie Physique, UMR 5588 de l’Université Joseph Fourier (Grenoble I) et du CNRS (03/03/09)

, par Admin

Réuni en A.G. le 3 mars dernier, les personnels et doctorants du
laboratoire de Spectrométrie Physique, UMR 5588 de l’Université
Joseph Fourier (Grenoble I) et du CNRS, a élaboré la motion
ci-dessous et l’a approuvé par 34 voix pour et une abstention.

MOTION DU LABORATOIRE DE SPECTROMETRIE PHYSIQUE

Les membres du Laboratoire de Spectrométrie Physique se sont
réunis en Assemblée générale le 3 mars 2009 pour débattre de la
situation dans l’enseignement supérieur et la recherche à la
suite des mesures prises ou annoncées par le Gouvernement. Ils
se déclarent indignés par la dégradation continue des
conditions de travail, dégradation qui sera aggravée par ces
mesures.

La situation de l’emploi est particulièrement alarmante, aussi
bien en ce qui concerne les postes de chercheurs et
d’enseignants-chercheurs que les postes d’appui à la recherche
(ITA/ITARF). Les contrats de courte durée (CDD, post-doctorats,
contractuels) qui se multiplient ne constituent pas une
solution viable à long terme, ni pour le laboratoire ni pour
les intéressés. Les contrats précaires doivent être transformés
en postes pérennes, avec une programmation pluriannuelle des
recrutements afin d’avoir une visibilité permettant une
organisation adéquate des activités des laboratoires et donnant
une vision juste de leurs perspectives aux chercheurs et
personnel en CDD.

Les membres du laboratoire rejettent les Chaires
CNRS-Universités adossées sur des postes de maître de
conférences. Ces chaires reviennent de fait à supprimer des
emplois de chercheurs. En créant des conditions de travail
différentes (en terme de salaire et de charge d’enseignement)
pour des personnes ayant passé les mêmes concours, ces chaires
vont créer inutilement des tensions au sein des laboratoires.
En lieu et place des chaires, il serait plus cohérent
d’accroître les délégations CNRS et IUF pour les
enseignants-chercheurs afin de leur procurer de meilleures
conditions pour développer leurs thématiques de recherche.

Concernant la continuité thématique du CNRS, l’Assemblée
générale renouvelle son appui à la motion du C3N du Comité
national déjà votée par le laboratoire. Au-delà des évolutions
institutionnelles en cours, les membres du laboratoire
soulignent l’importance des dotations de base par rapport aux
financements sur projets. Seule une dotation de base solide
fournit les moyens nécessaires à l’existence des laboratoires
et permet de conserver un espace de liberté pour mener à bien
la recherche et l’innovation.

L’Assemblée générale a pris connaissance du Contrat doctoral,
dont certains éléments suscitent une inquiétude légitime. Les
membres du laboratoire se prononcent pour qu’il soit reconnu
aux doctorants un statut de jeune chercheur en formation avec
un salaire garanti, et que les tâches en dehors de la recherche
prévues par ce contrat se fassent sur la base du volontariat,
et soient cohérentes avec le projet professionnel du doctorant.