Orsay, Laboratoire de l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay (UMR 8608) (11/02/09)

, par Admin

Motion du Conseil de Laboratoire de l’Institut de Physique Nucléaire
d’Orsay (UMR 8608) du 11 février 2009

Face à la crise majeure qui s’est installée au sein de la communauté académique (universités,
organismes de recherche) depuis ces dernières années notamment suite à l’adoption en août 2007 de la
loi dite « LRU » et des réformes en cours au sein des EPST (notamment au CNRS). Face à des
réformes mises en place sans réelle concertation, et face aux propos insultants (22/01/09) du Président
de la République Française envers l’ensemble du personnel de la recherche et de l’enseignement
supérieur.

Le conseil de laboratoire de l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay (UMR 8608) réuni le mercredi
11 février 2009 s’associe pleinement au communiqué du 9 février 2009 de la C3N et demande :

• L’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et leur maintien en tant qu’opérateurs
de recherche indépendants en reconnaissant leurs rôles de garants d’une cohérence nationale
(l’IPN a voté positivement à la consultation de la C3N).

• La restitution des 923 postes supprimés en 2009 dans l’enseignement supérieur et la recherche
(dont des allocations de recherche, des contrats postdoctoraux et des postes ITA) ainsi que la
mise en place d’un plan pluriannuel de création de postes statutaires.

• La résorption de la précarité chez les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les ITA et les
BIATOSS et la titularisation des contractuels.

• La suppression des chaires « organisme-université » et le redéploiement de ces postes au sein
des Universités et des EPST (pour le CNRS en 2009, la création de ces chaires diminue le
recrutement de 90 chercheurs, soit une baisse de 25% par rapport à 2008 et 2007).

• Le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants chercheurs, qui supprime tout cadre
national et indépendant dans la gestion des services et des carrières.

• Le retrait du projet de « masterisation de l’enseignement » générateur de l’affaiblissement de
la formation professionnelle des enseignants du 1er et du 2nd degrés.

• Le retrait du contrat doctoral et une réelle amélioration du statut des doctorants et des jeunes
chercheurs.

• L’augmentation des moyens budgétaires des Universités et des organismes de recherche pour
leur permettre d’assurer pleinement l’ensemble de leurs missions.

• L’augmentation des salaires par l’allongement des grilles et la revalorisation du point d’indice.

• Qu’il n’y ait pas d’individualisation des rémunérations, ainsi que le retrait du projet des primes
au rendement (PFR).

• Le retrait de la segmentation des métiers des EPST (métiers d’accompagnement opposés aux
métiers de soutien) qui conduit vers l’externalisation à marche forcée.

Le conseil de laboratoire est profondément attaché à la collégialité, l’indépendance et la liberté qui
font l’essence du milieu académique que les politiques actuelles visent à détruire.

Le conseil de laboratoire appelle donc l’ensemble du personnel du laboratoire à se mobiliser contre la
destruction progressive d’un service public supplémentaire, celui de l’enseignement et de la recherche.