Lattes-Montpellier, UMR 5140 « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (09/03/09)

, par Admin

Motion de l’UMR 5140 votée à l’unanimité en Assemblée Générale le lundi 9 mars 2009

Nous, personnels de l’UMR 5140 « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes », Lattes-Montpellier, réunis en Assemblée Générale le 9 mars 2009, sommes profondément opposés aux réformes en cours qui touchent l’enseignement et la recherche en France.
Nous nous associons au mouvement de contestation dans les universités pour la défense du service public d’enseignement et de recherche.

En dépit des crédits misérables accordés à nos équipes et du mépris trop souvent affiché envers nos disciplines, nous estimons que la communauté scientifique française peut s’enorgueillir d’avoir maintenu une recherche de qualité où l’excellence et l’innovation ont toujours été présentes. Nous nous inscrivons toujours dans la dynamique de réformes fédérée en 2004 à partir des Etats Généraux de la Recherche.

Nous exigeons :

• Le maintien du CNRS dans son rôle d’opérateur de recherche en tant qu’organisme national couvrant tous les champs disciplinaires, seule condition de l’efficacité et d’une véritable visibilité internationale.

• Le maintien des UMR, seul dispositif permettant une coopération fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres institutions à vocation scientifique et culturelle.

• L’abandon de la politique de mutualisation et de fusion forcée des unités.

• La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi résolument orienté contre la précarisation de tous les personnels, pour pérenniser nos structures et assurer le développement d’une recherche efficace sur le long terme.

• La restructuration de l’ANR : fonctionnement en toute transparence, élection des experts, rapport obligatoire après évaluation, redéploiement équilibré des crédits de recherche.

• Le retrait du projet de Contrat doctoral unique et la mise en place d’une véritable politique de soutien aux étudiants et aux doctorants.

• La confirmation du rôle et des fonctions d’évaluation et d’arbitrage de toutes les instances élues (CoNRS, CNU, …), fondées sur les principes de collégialité, d’indépendance et de compétence scientifique.

Face à la casse de la recherche et de l’enseignement supérieur, nous nous déclarons « Laboratoire en lutte » et appelons tous les personnels et étudiants à se mobiliser.

Nous demandons au gouvernement d’entendre enfin les protestations et les propositions de la communauté scientifique, auxquelles la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche reste sourde.

Nous mandatons deux déléguées (CNRS et Université) afin de participer à l’Assemblée Générale Nationale des laboratoires le 12 mars prochain à Paris.